Conduire en Côte d’Ivoire célèbre la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route
Samedi 16 novembre dernier, le camp du Groupement des Sapeurs-pompiers militaires (GSPM) sis à l’Indénié à Abidjan a accueilli la célébration de la Journée mondiale des souvenirs des victimes de la route. Ce fut une rencontre organisée par votre plateforme Conduireencotedivoire.ci, avec pour principal objectif la sensibilisation des populations.
« Main dans la main, sauvons des vies sur les routes ivoiriennes », tel était le thème de cette première édition, affiché par les promoteurs du site internet Conduireencotedivoire.ci, à l’entrée du camp du GSPM ce 16 novembre. Un message fort pour alerter l’ensemble des usagers de la route et aussi les acteurs de la sécurité routière ivoirienne.
Mais pour bien faire les choses, la célébration s’est faite autour d’un débat sur les problématiques de la sécurité routière en Côte d’Ivoire. Ainsi, l’Office de la sécurité routière (Oser), l’Union nationale des auto-écoles, le District d’Abidjan, la Police nationale, les Sapeurs-pompiers militaires, des Organisations non gouvernementales, et des personnes victimes ou touchées par un accident de la circulation, ont constitué un panel d’échange.
De prime abord, les problèmes rencontrés par les uns et les autres ont été évoqués. On a alors pu savoir que les moyens aujourd’hui à disposition de l’Oser ne lui permettent pas de mener convenablement ses activités.
Aussi, Sidibé El Hadj, frère de Sidibé Ibrahima artiste comédien plus connu sous le pseudonyme de « Bulldozer », tué le samedi 1er décembre 2018, par un camion-remorqueur devant son domicile a profité de l’occasion pour dénoncer le marché noir qui sévit dans certaines auto-écoles. C’est aujourd’hui un secret de polichinelle dont il assure avoir été lui-même victime, car recalé à l’examen pour l’obtention de son permis de conduire après refus de payer la somme de 5000 Fcfa aux examinateurs.
Sur ce point, le représentant de l’Union nationale des auto-écoles est monté à la charge en affirmant que : « Les auto-écoles sont accusées mais la faute n’incombe pas à elles seules. Il ne faut pas négliger l’éducation de chacun », avant de questionner sur l’état d’évolution de l’enseignement.
Malgré quelques divergences, tous sont unanimes sur la recrudescence des accidents de la route en Côte d’Ivoire et qu’il faut vite agir.
D’ailleurs les chiffres font état de 9826 cas d’accidents de la voie publique en 2018, contre 8671 en 2017, soit une hausse de 13,28%.
C’est pour cela qu’après avoir cité leurs difficultés, le panel a proposé que des mesures correctives soient rapidement prises, à savoir : « assurer une meilleure prise en charge psychologique des victimes et individus affectés par les accidents ; lutter véritablement contre la corruption dans le milieu des auto-écoles pour la délivrance du permis de conduire ; permettre à l’Oser de disposer des moyens qu’il faut pour mener à bien sa mission ».
M. Paul Ekou, l’homme derrière cet événement à quant à lui proposé une augmentation du coût des amendes et contraventions fixé à seulement à 2000 francs depuis 1963.
Cependant, même si ces efforts doivent être faits, il ne faut pas négliger ceux déjà entrepris par le gouvernement. En effet Mme Ema Kadjo, représentante du District d’Abidjan a rappelé que « les autorités consacrent d’importants budgets aux différents acteurs de la circulation pour une meilleure sécurité routière ». « Un apprentissage aux premiers gestes de secours doit être dispensé aux élèves, aux étudiants et à tous les usagers de la route » a-t-elle ajouté.
Il convient par ailleurs de souligner que pour réduire le nombre d’accidents de la voie publique en Côte d’Ivoire, nous devons tous respecter le code de la route et les règles de sécurité routière.
Pour rappel, la célébration de la journée mondiale du Souvenir des victimes de la route se tient chaque troisième dimanche du mois de novembre, conformément à la Résolution des Nations Unies du 2 mars 2010.